— u4 — seurs. Aussi nous supplions tous les vrais amis de l’Italie, cette Aima Parens de tous les peuples civilisés, de faire que jamais son nom ne retentisse un jour comme une menace à notre nationalité, mais qu’il soit béni et respecté par la Slavie, comme il le fut par les nations de race latine dont il a aidé la renaissance civile et littéraire... L’amour des Dalmates pour l’Italie et pour la culture italique n’aura d’autres limites que celles qu’un Grec ancien prescrivait à l’amitié : usque ad altaria, jusqu’à l’autel de notre conscience et de notre devoir. » Et M. de Voïnovitch définissait de la sorte les futurs rapports italo-slaves en Dalmatie : « La culture et la langue italiennes en Dalmatie doivent donc être protégées comme un précieux intérêt et un droit sacré. Mais elles doivent être circonscrites dans les limites fixées par la vocation slave du pays. L’union de la Dalmatie et de la Croatie donnera à l’élément indigène une impulsion forte et décidée. Cette union imposera nécessairement les mêmes limites à la culture italienne et la rendra plus fructueuse pour les progrès civils de la Dalmatie. »1 Exprimées en Dalmatie et méditées à Padoue, toutes ces idées pleines d’actualité furent ensuite condensées dans le programme de l’organe officiel du parti slave, Le National (1er mars 1862), dont nous tenons à reproduire 1 Un Voto ver l’Unione, pages 45-50.