- i87 - vigoureux parti démocratique en Dalmatie, proposa la paix aux Italo-Dalmates. Il leur disait : « Ce pays est un pays slave ; et nous sommes tous obligés de combattre pour ses droits nationaux et politiques ». (Déclaration presque identique à celle de Bajamonti). « Une fois admis ce principe, l’entente sera facile avec les Italiens pour la conservation de la langue italienne dans de justes limites ». Conformément à ces nobles paroles, un premier grand résultat avait été atteint en 1910 par l’accord relatif à l’usage de la langue italienne dans les centres du littoral dalmate. L’accord fut signé par plusieurs chefs italiens qui, aujourd’hui, renouvelant les prouesses de leurs prédécesseurs de 1868-69, combattent dans les rangs de ceux qui refusent au peuple dalmate le droit de disposer librement de ses destinées. Les enseignements fournis par 1903, année de conciliation entre Serbes et Croates et de détente entre le parti italien et la coalition serbo-croate ; par 1908, année où la rapine autrichienne provoqua dans la Bosnie-Herzégo-vine un immense réveil de l’idée serbe ; par 1912, année de la résurrection balkanique saluée en Dalmatie comme un gage de victoire unitaire ; ces enseignements sont si nombreux et de telle nature que les luttes dont nous traçons ici la synthèse devraient maintenant appartenir au passé. Mais il y a des choses qui n’appartiennent