226 — net européen on ne formule ce programme, quoiqu’il soit, en toute évidence, le seul que puisse dicter la connaissance ethnologique de l’Orient actuel.... Même, proposer de l’appliquer immédiatement ce serait se faire traiter de fou. « Seuls les Italiens, que les gens positifs traitèrent si souvent de fous et qui néanmoins, Dieu en soit loué, sont parvenus à faire de cette Italie, alors expression géographique, le Royaume qui, mieux que tous les autres en Europe, incarne l’absolu principe de nationalité ; eux seuls pourraient compatir à la folie des Yougoslaves et leur permettre l’ambition de sortir de l’état d’expression ethnographique et d’arriver à l’état d’organisme politique. D’ailleurs, la destruction de l’Empire turc, tout au moins, est chose désormais inévitable et peut-être prochaine. Ce pourrait être un malheur pour l’Italie, si l’Autriche, sa vieille et perpétuelle ennemie, mettait l’événement à profit et si, renforcée des provinces slaves de la Turquie, elle revenait, de l’autre rive de l’Adriatique, menacer son avenir. Donc, pour l’Italie, le plus grand intérêt est de lui barrer le chemin, coûte que coûte, et, par tous les moyens qu’admet la prudence, de favoriser l’exécution du programme yougoslave. » Après avoir ainsi, avec une clarté qui ne laisse rien à désirer, formulé le problème du monde yougoslave, l’auteur emploie quatorze