— 359 — contre l’élargissement du privilège et le nombre des prêtres glogolites tomba en 1889 dans le diocèse de Spalato de 98 à 62. Cependant, en 1890, à Traù (cette soi-disant citadelle de l’italianité !) la messe de midi se disait en slave. Mgr Calogerà, évêque de Spalato, protégea la liturgie slave à l’instar des célèbres archevêques et évêques slaves du XVIIIe siècle, Mgrs Kozicich (Spalato), Begna (Zara), Bizza (Spalato), Zmaïevitch (Zara), et Karaman (Spalato). Ue séminaire d’Almissa (Omisch) fondé par l’archevêque de Spalato Bizza (1746-1756) et la faculté théologique de Zara, fondée par l’archevêque Zmaïevitch (1713-1745), étaient slaves et on y enseignait — et on y enseigne toujours — la langue liturgique paléoslave. Parallèlement avec cette liturgie existait et se développait l’usage de la langue vulgaire serbo-croate dans les villes et dans les campagnes pour toutes les cérémonies en dehors de la messe (Baptêmes, Confirmations, Mariages, Enterrements, Saluts, etc.) Cependant, aux messes latines, on a chanté et on chante toujours dans toutes les églises dalmates YEpître et YEvangile en serbo-croate. Ce fait capital, qui rend un témoignage éloquent aux sentiments slaves de la population dalmate, fut reconnu à la séance de la Diète de Dalmatie du 17 juillet 1887 par l’archevêque de Zara, Mgr Maupas (d’origine française) qui,