— 332 — royaumes de Croatie et de Slavonie ; ceux-ci se trouvant unis au royaume de Hongrie. Beaucoup de Serbes et de Croates jugèrent que la réponse ainsi notifiée par la ville de Zara était équitable et sage. Et, en fait, le célèbre écrivain serbo-dalmate Mathieu Ban, par haine des Magyars, oppresseurs des nations slaves, applaudit à cette résolution. Dans une lettre à un ami, Joseph Grubissitch, nationaliste convaincu, louait la commune de Zara d’avoir répondu « avec tant de sagesse ». Zara salua avec joie la nomination de Jella-tchitch au poste de gouverneur de Fiume et de la Dalmatie. Malheureusement, la Constitution du 4 Mai 1849, n’avait réuni que la seule ville de Fiume à la Croatie. Quant à la Dalmatie, on avait déclaré que « ses représentants se concerteraient avec la Diète de Croatie sur les conditions de l’Union. » L’absolutisme renaissant des cendres de la Révolution se chargea de faire que la promesse impériale restât lettre morte. A la Constituante de 1849, dix députés représentaient la Dalmatie. Dans une des premières séances, Pétranovitch et Iviitchevitch proposèrent d’établir des écoles illyriennes en Dalmatie, tout en conservant à l’italien le caractère de langue obligatoire. Beaucoup de patriotes de Zara adressèrent, en même temps, au münistère une demande semblable pour lies écoles primaires, et pour l’érection dans les ly-