— 216 — assimilée, de race dominante et de race dominée ; — clichés exploités par les épigones des grands impérialistes — ce langage dénote l’absence de toute préparation au maniement des problèmes complexes qui forment la trame de toute la politique moderne. Entre la Bosnie, l’Herzégovine, la vieille Serbie, la Macédoine, les régions au nord de la Save et les régions adriatiques, un incessant mouvement de flux et de reflux suivit la conquête ottomane et accomplit l’œuvre de migration du VIIe et du VIIIe siècle. C’est pourquoi, à l’extrémité de la Croatie, vous trouvez une population immigrée de l’extrémité de l’Herzé-govine ; la Slavonie et le Sirmium repeuplés par pha’oet cyrillien, en supprimant quelques lettres archaïques et désuètes (elles existent encore dans l’alphabet cyrillien russe) les conservateurs russes et les membres du Saint-Synode dénoncèrent Vouk comme « Agent autrichien ! » La réforme de Karadjitch refroidit considérablement les vieux-Russes pour la cause serbe et après 1876, ce furent les Bulgares — attachés au vieil alphabet cyrillien — qui bénéficièrent de cette campagne contre la phonétique serbe ! D’autre part, le gouvernement autrichien multiplia les vexations contre le grand écrivain serbe, domicilié à Vienne. En 1822, il lui refusa l’autorisation de publier la seconde édition des Chants nationaux, et en 1842, il lui infligea un blâme sévère pour avoir publié à Leipsig, la traduction serbe du Nouveau Testament !