- 224 — plusieurs des problèmes qui jusqu’alors étaient à l’arrière-plan et parmi lesquels celui qui de beaucoup le plus important, s’appelle aujourd’hui la Question d’Orient. « Aux yeux des hommes politiques, cette question apparaît comme un épouvantail. Elle se complique de tant de noms et de tant de problèmes spéciaux : le crétois ,1e grec, le moldo-valaque, le monténégrin, le serbe, le croate, le hongrois, l’albanais, l’herzégovinien, le bulgare et d’autres encore. Et pourtant, elle se simplifiera beaucoup si, pour l’élucider, on recourt au principe qui désormais a triomphé en Italie : je veux dire au principe de nationalité. « On verrait alors en Orient se développer avec les énormes proportions d’une affaire suprême et radicale celle qui, jusqu’à présent, a le moins fait parler d’elle : la question serbe. Elle ne consiste pas dans le fait que le Turc céderait au Prince de Serbie quelques forteresses ou quelques privilèges ou aussi un peu de territoire.1 L'a cause serbe comporte des conséquences bien plus graves. Elle s’étend bien au-delà des limites de la Principauté ao 1 En 1866, les forteresses de Belgrade, de Sabaz, de Smederevo, de Soko et de Uzice avaient encore une garnison turque ; et leur évacuation fut considérée comme un grand succès remporté personnellement par le Prince Michel.