— 107 — bré en Dalmatie le sixième centenaire de la naissance de Dante ; pendant que les Associations littéraires dalmates et croates se faisaient représenter à Florence par le comte Pozza. En hommage au divin Poète l’orateur officiel de Spalato, l’abbé Devitch, ne craignait pas de formuler cette déclaration : « Oui, nous Dalmates, bien qu’enfants d’une autre nation, nous savons apprécier les mérites du père de cette littérature où nous avons puisé les principes de notre civilisation et envers laquelle nous éprouvons la plus vive reconnaissance. De grâce ! puissent ces principes rendre moins difficiles les efforts que, de nos jours, nous faisons pour progresser dans la civilisation avec nos moyens, avec notre langue. » Développer la nationalité slave au moyen de la civilisation italienne, dans cette définition s’étaient condensés tous les programmes dalmates, à l’exclusion de n’importe quelle thèse politique. En 1874, dans le journal l’Avvenire de Spalato, Arturo Colautti fit allusion à une nationalité italienne en Dalmatie, distincte de la nationalité slave. (Ce même Colautti, en 1872, comme directeur du Dalmata, avait aussi conservé la forme bilingue du journal autonomiste.) Les cercles autonomistes de Zara se soulevèrent et jugèrent devoir prendre position, après qu’en 1871 Siméon Ferrari-Cupilli et Henri Matcovitch eussent reproduit sur la pre-