— 217 — des Serbes macédoniens de Petch et de Ochri-da ; toute la Dalmatie et ses îles inondées par des populations bosniaques, herzégoviennes, et vieux serbiennes, qui, on le sait, s’avancèrent au quinzième siècle, jusque sur la péninsule italique. Lia Serbie elle-même, que le journalisme moderne représente faussement comme un pays entièrement dépourvu de vieilles attaches de consanguinité avec la Dalmatie et avec la Bosnie, a été un des grands creusets de notre race \ Toute l’épopée révolutionnaire de 1806 et de 1815 eut pour auteurs principaux — et le premier entre tous, le grand Karageorge — des fugitifs herzégoviens, bosniaques, dalmates même. Ainsi donc, ni la confession religieuse, 1 Les lecteurs trouveront à la fin du volume (No 3) une carte des dernières grandes migrations du peuple serbo-croate, dressée par l’éminent géographe et sociologue serbe, M. Cvijic, de l’Université de Belgrade, actuellement chargé de cours à la Sorbonne. Nous devons à son amabilité la permission de reproduire cette carte qui fut publiée d’abord par le Monde Slave dans son numéro du 1er Juillet. Le grand courant de migration dinarique, le plus puissant de tous, partant des pays ruches (la Bosnie, l’Herzé-govine, l’Ancienne Serbie) se dirigea sur la Serbie mora-vienne, sur la Croatie et finalement sur la Dalmatie. Dans ce dernier pays, cette branche du courant de migration dinarique utilisa les routes transversales et les cols et les