— 7 — dalmates, les comtes Fanfogna, les comtes de Possedaria, les comtes Begna, que Venise, au seizième et au dix-septième siècle, ornait de ces titresr-là et non l’I. R. Gouvernement Autrichien ! En 1538, le Comte Vito di Possedaria de Zara offrit ses services au doge André Gritti avec 50 cavaliers. Le doge accepta et il leur alloua la solde « qu’on donne » — dit le décret ducal — aux autres Croates qui se trouvent à notre service... » Venise appelait Croatie toute la Dalmatie continentale. On disait par exemple : « Boccagnazzo, Zemonico in Croazia. » Or ce sont des bourgades à la distance de peu de kilomètres de Zara ! Jusqu’au dix-huitième siècle, non seulement le haut clergé dalmate, mais les Provéditeurs de S. Marc, pour leur correspondance avec les sujets de la Sérénissime, employèrent la langue serbo-croate et les caractères cyrilliens. Aussi, et par conséquent, des chancelleries de lia capitale en Dalmatie, les secrétaires et les commis slaves expédiaient en langue slave les ordres des gouvernants. Et le général Foscolo, le dernier grand homme de guerre vénitien en Dalmatie, le défenseur de la Dalmatie montagnarde contre les Turcs (1647-48) écrivait au comte de Possedaria : « J’écris les lettres incluses à Smiglianitch — (célèbre voïvode dalmate, ennemi juré des Turcs) — que Votre