— 243 — accords doivent désormais être considérés comme nuls et inexistants. Le fait que la nation intéressée n’est pas intervenue, pas même par l’intermédiaire du Royaume de Serbie qui est l’interprète des revendications nationales, et l’erreur in re et in persona par laquelle les Puissances alliées auraient disposé de territoires et de populations considérés à tort comme le bien d’une des parties contractantes, ce sont là des motifs plus que suffisants pour justifier la demande de révision de pareils accords. Mais nous connaissons les objections propagées près des Puissances libératrices pour déprécier nos revendications nationales principalement en ce qui concerne la Dalmatie. Bien loin de redouter la discussion, nous la demandons résolument. On dit que les revendications slaves tendant à mettre en commun les destinées de la Dalmatie et celle des pays slaves du Sud de même sang, ne sont qu’une « perfide manœuvre autrichienne. » 1 Ici entre en jeu la triste campagne de calomnies et de diffamations qui, près de la partie saine du peuple italien et du monde libéral européen, a tant discrédité certains partis et certains hommes politiques. Du haut d’une tribune parlementaire, un homme d’Etat n’a pas craint d’associer son nom 1 Giornale d’Italia, 16 octobre 1916.