— i3g —■ sons appel au simple sens commun. Que diraient de nous les étrangers s’ils savaient que notre demande d’union est en Dalmatie une affaire de solution incertaine ; et que notre séparation d’avec un peuple frère, qui se trouve à nos portes et qui veut se joindre à nous, est considérée comme une préparation à l’union avec des peuples de la même race qui gémit encore sous la verge de fer des pachas turcs? Si l’on discutait sur le mode de notre union avec la Croatie et avec la Slavonie, nous le comprendrions et nous y consentirions. Mais comment pourrait-on faire de l’union elle-même une chose subordonnée, et si c’était possible, comment pourrait-on mettre en question l’union elle-même et, de toutes ses forces la combattre, tout en proposant à la Dalmatie le but suprême dont nous avons parlé ici même, nous n’arrivons pas à le comprendre. Car il répugne aux lois élémentaires de la saine raison de poursuivre un but, et en même temps, de s’acharner à rejeter les moyens que, non pas seulement la sagesse politique mais encore le vulgaire bon sens indique comme propres à y conduire ». Aussi, M. de Voïnovitch posait-il ce dilemme : « Ou bien on croit que la Dalmatie est slave et même portion choisie et privilégiée de la Slavie ; et alors son union avec la Croatie et avec la Slavonie, union qui répond à une parfaite constitutionnalité et aux vrais intérêts nationaux, ne peut que nous fortifier réciproquement à l’intérieur et nous y assurer l’in-