— 71 — la fondation d’une chaire slave sur le sol italien « afin que l’Italie apprenne à mieux connaître ses voisins d’au-delà de l’Isonzo et de l’Adriatique ». G. De Rubertis, dans son étude sur Pozza, a noté que la même proposition fut faite par un député au Parlement cisalpin et appuyée par le poète Prati. Effort inutile ! L’auteur de ces pages reprit le projet en 1896 et en 1899, dans un mémoire (rapport) adressé à feu M. Bacelli transmis par feu le député Macolai; mais l’Italie ne voulut pas comprendre ce que la France avait compris depuis 1830.1 Voilà, dans ses grands traits — autant que me l’ont permis le caractère de ce travail et les sources dont, par suite de l’isolement de nos pays, je pouvais disposer — la contribuía Favilla (L’Etincelle) dirigée par Francesco Dali’ On-garo. En 1842, ils y publièrent six articles, intitulés : I. L’histoire des Slaves ; II. Alphabet des Slaves ; III. Histoire et Poésie ; IV. Un chant populaire de la Serbie ; V. Chants populaires ; VI. Le manuscrit Kraljodvorski. — En 1843 : Proverbes populaires, ethnographie, statistique de la population slave en 1843. — A propos du célèbre journal, consulter Angelo Vivante : L’Irrédentisme Adriatique, Florence 1912. 1 En 1848, Tommaseo, ministre de l’instruction Publique de la république de Venise, décréta l’érection à Venise d’une chaire de langue serbe, la jugeant nécessaire à l’Italie. Le titulaire choisi par lui était Vincenzo Mari-nelli. Avec ironie, il dira plus tard : « Les langues slaves, qui ont des professeurs en Allemagne et en France, n’en auront pas en Italie d’ici à plusieurs siècles. »