— 90 — et principe national ; statu quo et Révolution, le destin voulut que Nicolas Tommaseo rompît plusieurs lances pour son idéal municipal — autonome — fédéral. Sans le désirer, le grand Dalmate fournit au parti de la bureaucratie des armes pour combattre le parti national. En réalité bien qu’on ne le vît ^pas dans les rangs du parti de l’Union, il était avec ce parti, de toute son âme et de tout son esprit anti-sectaire. Cruelle ironie de l’histoire ! L’auteur des Iskrice invoqué par ceux qui restaient en chemin pour combattre avec âpreté la langue même dans laquelle les Iskrice étaient écrites, langue placée par le grand Dalmate sur le sommet de la montagne comme un phare et aussi comme une intangible divinité ! Mais une consolation posthume ressort de cette lutte, qui se termina par le triomphe de la volonté nationale exprimé dans une longue série de victoires électorales écrasantes. Triomphe limité, au point de vue de l’application pratique, par l’ennemi autrichien qui s’acheminait au suicide d’aujourd’hui ; mais triomphe réel. En effet, à la veille du conflit mondial, la Dalmatie, sauf quelques groupes isolés et très rares, était désormais et pour toujours, entrée d’esprit dans le sein de la plus grande unité slave. La consolation que nous venons de signaler consiste en ceci : par l’effet