— 317 — PROMESSES VIOLÉES Inutile de rappeler les promesses que, sous l’influence de la peur, l’Autriche, en 1848, faisait à tels ou tels chefs de nation. Non seulement, elles sont demeurées vaines ; mais, en outre, elles ont humilié et rendu impopulaires les hommes qui leur avaient donné confiance. Par contre, il importe de rappeler qu’en 1848, l’assemblée générale de la nation croate décida que toute son armée devait être ramenée d’Italie ; mais les naïfs qui comptaient sur ces promesses menteuses firent en sorte que la décision de la volonté commune tombât dans le vide. Tout le monde sait combien est grande la force de la discipline au sein des milices régulières, et particulièrement parmi les peuples simples, habitués à céder à leurs chefs. Même persuadé qu’on lui fait faire une guerre injuste, le soldat affronte le danger, pour éviter, à tout prix, la honte d’être appelé traître ou poltron. Tenons compte aussi des instigations de la haine fomentée avec grand soin, et par l’Autriche, qui en profitait, et aussi par ceux qui devaient le plus en souffrir. Il faut encore rappeler un autre souvenir douloureux, non pas pour en faire un sujet de reproche, mais précisément pour exhorter les peuples à cesser de récriminer entre eux, à compatir les uns envers les autres et à se faire prêter assistance.