— XXVIII — nitienne. Mais l’Empire était faible. Il dut invoquer l’alliance de Venise qui en profita et qui •* bénéficia des victoires chrétiennes (allemandes pontificales, polonaises) et garda la Dalmatie. Mais la souveraineté vénitienne, nous l’avons dit, était de nature orientale, de même que sa souveraineté sur les îles Ioniennes, sur la Morée, sur Candie, etc. Venise garda la Dalmatie com- "f me une colonie militaire, et ce ne fut en réalité qu’un long provisoire. Il ne modifia en rien l’orientation de la mentalité dalmate, ni les grandes lignes de son histoire. Il demeure acquis que toute Puissance civile puisant sa force et son prestige dans le consentement des populations doit fatalement posséder avec la Bosnie sa côte, qui est la Dalmatie. C’est une loi historique, une dépendance réciproque, qui, nous le répétons, n’a pu être abolie que pendant une situation anormale comme celle qui mit aux prises l’empire ottoman avec une république maritime à une époque où le principe de nationalité, en tant que force d’attraction politique, n’existait pas. Comme tout pays à la recherche de son orientation naturelle et condamné par un concours malheureux de circonstances à ne pas pouvoir t trouver Vapaisement dans un régime national, la Dalmatie compte les siècles de son existence par les régimes étrangers qui l’ont exploitée. La plus considérable des circonstances qui a présidé à son histoire, a été le vide qui s’est for-