— 3oi — exclu du commerce slave, combattu par des concurrents dangereux, privé de l’amitié slave, d’une féconde collaboration avec la démocratie slave. Enfin, la politique annexionniste et anti-nationale de l’Italie comporterait pour elle une nouvelle forme de vasselage. En effet, installée dans les pays slaves, elle devrait renoncer à suivre une politique franche, composée de facteurs ostensibles, faite de loyauté et de courageux esprit d’initiative et d’émulation. Au contraire, et pour la seconde fois dans son histoire, elle devrait subir le jeu déloyal de ses ennemis* de ceux-là mêmes qui, pendant une longue suite d’années, ont souillé les sources pures de sa vie. Elle devrait signer de nouveaux pactes avec l’ennemi d’aujourd’hui, soit pour s’assurer les nouvelles conquêtes, soit pour empêcher les nouveaux gouvernés de s’entendre avec les anciens alliés de l’Italie afin de recouvrer l’héritage de leurs ancêtres. Pour obtenir le consentement des Puissances libérales qui eurent le plus à souffrir des attaques du germanisme, les nationalistes et les impérialistes répandent la théorie que l’Italie est seule à même de défendre efficacement le Sud-Est de l’Europe, fonction que l’Etat yougoslave serait incapable de remplir. Rien de plus faux. Sous un aspect lénitif, cette théorie ne va à rien moins qu’à condamner les petites nations et à les menacer de rééditer la monstrueuse