— 233 — triche, bien loin de favoriser une fantastique invasion slave qui n’a jamais eu lieu a, de toutes ses forces, avec l’active collaboration du parti autonomiste, maintenant italien, combattu le mouvement national slave de la Dalmatie ; et qu’elle a employé tous les moyens pour ralentir le mouvement organique d’une pensée et d’une affirmation qui, dès le début, lui furent profon-fondément hostiles, quoique, en apparence, subordonnées à la mission historique de l’Empire. Nous avons prouvé qu’à la veille de la guerre mondiale, le conflit entre une minorité infime et une écrasante majorité était sur le point de se résoudre naturellement et logiquement par le définitif triomphe du slavisme, c’est-à-dire par la capitulation d’un petit groupe d’intellectuels isolés du corps vivant de la nation. Et nous avons vu que pas un seul Dalmate, vivant de la vie intime, réelle, active, de la Dalmatie, n’a en aucune circonstance prémédité de séparer son pays de l’ensemble national auquel celui-ci appartient ; ni même n’a sérieusement essayé d’empêcher la Dalmatie de rentrer dans le sillon qui lui fut tracé par la volonté collective de la nation à laquelle elle appartient. Ignorant les termes précis du problème, nos amis n’ont peut-être pas moins que nos ennemis contribué à l’obscurcir de toutes façons. Ils ont, en effet, avec nos ennemis, proclamé la slavi-sation de la Dalmatie. Par là, ils ont répandu la croyance que, dans l’espèce, il s’agissait