— 44 — l’immense catastrophe, qui, à l’heure actuelle, est sur le point de les renverser. Mais tout en admettant que le moment fût favorable à l’unification de races parentes, on ne peut méconnaître que le parti national dal-mate, enivré par le spectacle du Risorgimento ilalien, exagéra le côté politique de sa haute et généreuse mission, à l’évident préjudice de l’intérêt national. Or, au contraire, l’état réel de la Dalmatie exigeait que l’on prît le plus grand soin d’entretenir et de raviver la vacillante flamme du sentiment national, en observant un parfait accord avec le parti libéral autonomiste. Quant aux postulats du droit historique, obscurci depuis tant de siècles de domination étrangère, on aurait dû, pour les discuter, attendre une période plus propice. Dans la séance du 21 mars 1865, un député autonomiste, M. Galvani, s’écria : « Les hommes du parti national se laissent diriger par deux étoiles polaires, l’une au-delà, l’autre en en-deçà du Yélébit ». M. de Yoïnovitch répliqua : « L’unique étoile polaire sur laquelle nous tenons nos regards fixés, c’est le développement et la réalisation de la nationalité slave de la Dalmatie, par la liberté, dans les limites de la Constitution ». Judicieuses paroles corroborées par le droit historique, tel que le définissait le même orateur. « Les droits historiques