— 97 — riquement : « La Dalmatie est terre slave ; en douter est folie ». Nous n’avons pas non plus à insister sur la déclaration significative faite par Mgr. Maupas, archevêque de Zara, qui, dans la séance de la Diète dalmate du 17 Juillet 1887, disait : « L’honorable député connaît bien la Province et sait que dans n’importe quelle église, spécialement à la campagne, mais aussi dans les villes, le peuple chante en langue slave. Dans n’importe quelle fonction religieuse, hors de la liturgie sacrée où cette langue n’a jamais été admise, tous les chants sont slaves ; même dans les cérémonies liturgiques, le peuple répond en se servant de sa langue usuelle ». En revanche, nous nous arrêterons à deux autres témoignages irréfragables, qu’aucun artifice de rhétorique ni aucun sophisme non seulement ne pourra abattre mais dont il ne pourra même pas affaiblir la signification spontanée et profonde. De nos jours on a invoqué le témoignage de Bajamonti, le célèbre maire, souverain quasi-absolu de Spalato, de 1860 à 1880, un des hommes les plus éminents de la Dalmatie, au siècle dernier. On nous permettra d’invoquer, nous aussi, la déposition de M. Bajamonti, en faveur de notre rapide synthèse. Aujourd’hui, tant d’années après sa chute et après sa mort et malgré de graves erreurs et d’inénarrables faiblesses, Bajamonti possède toujours le res^ pectueux attachement de toutes les âmes no- 7