— 49 — pérance et la foi dort le sommeil du lion », Tommaseo, avec des paroles de feu, de douleur, d’espérance attristée mais indomptable, exhorte le peuple dalmate à secouer le sommeil séculaire et à se retremper dans une sainte union avec les provinces sœurs. « Mon pauvre peuple, tu ne connais pas ton histoire, comme un enfant bâtard, tu ne sais ni le nom ni les actions de tes pères » (Etincelle XV//). «Les peuples qui t’environnent, ma petite Dalmatie, n’ont rien de commun avec toi : ou bien ils sont beaucoup plus grands ou beaucoup plus petits que toi, ou bien la mer ou bien la montagne s’interpose entre vous et, plus que les mers et les monts, les usages et l’histoire les rendent différents de toi-même... Commence une nouvelle période d’amour avec tes sœurs, une vie nouvelle » (Etincelle XX). « Ma Dal-matie, tu es petite parmi tes sœurs yougoslaves ; mais une voix me dit que tu ne seras pas la plus petite ni la plus laide d’entre elles ; et que tes chants retentiront au loin et qu’ils berceront dans la tombe les fils qui moururent pleins d’espérance en toi et pleurant sur le sort des étrangers » (Etincelle XXII). « Prêtres ! on vous confie cette langue maternelle, fine mais pleine, forte et suave ; jeune encore mais d’une robuste et perpétuelle jeunesse. Par elle, vous pénétrerez dans les entrailles de notre peuple et vous éveillerez en lui tous les nobles 4