— 118 — n’appartient au parti italien. Tous sans exception appartiennent à la nationalité slave (serbo-croate) du pays.1 Interprètes de la presque totalité du peuple dalmate, ses représentants ont (3 septembre 1870) voté une adresse à la Couronne, où ils ont, en forme solennelle, demandé l’union de la Dalmatie avec les provinces sœurs de Croatie et de Slavonie, comme une première étape vers l’unité nationale. Et depuis 1870, en d’innombrables occasions, malgré les pièges de la minorité autonomiste et la vive opposition du gouvernement autrichien, les représentants du peuple dalmate ont, devant la Couronne, affirmé le désir des Dalmates de s’associer définitivement aux autres régions yougoslaves de l’Empire. Le caractère synthétique de cet écrit ne me permet pas d’évoquer toutes les phases du duel entre l’anachronique pensée de l’autonomie italianisante dalmate et la pensée des temps nouveaux, c’est-à-dire de la revendication du caractère slave de la Dalmatie et de son union avec les régions sœurs. Cependant, arrivé, à ce point, à la crise suprême qui décida du triomphe définitif du slavisme dalmate, donc yougoslave, je crois nécessaire de fixer en traits généraux, le moment historique où s’accomplit le passage 1 Voir l’appendice III.