— 343 — aspirations étaient confuses, mais elles portaient l’empreinte franchement nationale slave. Les conversations avaient lieu en italien ; mais on pensait en slave. H n’y avait pas de « noyaux » ni « d’infiltrations », ni de « dénationalisations » ; et tous étaient animés d’une commune haine contre le régime centraliste et bureaucratique. Mais ce régime finit par l’emporter sur les éléments autonomistes libéraux, dont la défection provoqua une déplorable scission. Ainsi fut aplanie la voie à la constitution du parti italien, voulu et protégé par le Gouvernement qui aimait à voir dans le mouvement national slave une action dont la Russie était complice. En mars 1870, Zara fut sur le point d’être toute entière conquise à la cause slave ; et elle l’eût été certainement sans le terrorisme employé par le gouvernement autrichien. Les élections communales eurent lieu en mars. La troisième circonscription, malgré une lutte acharnée qui, sur la place des Seigneurs, alla jusqu’aux voies de faits, élut les candidats slaves : l’avocat Siméon de Stermitch, le docteur Jean Medovitch, Pierre Antunovitch, Joseph de Lantana, le docteur François Danilo, Jean Glissitch, Joseph Borisi, le docteur Joseph Pastrovitch, Jacques Pivac, Robert de Lagar-de, Théodore Jurkovitch et Antoine Vukitch. Dans la deuxième circonscription le parti national soutint la candidature de cinq libé-