— XLIX — paraît dans la tourmente. Les pays serbes sont incorporés à la Bulgarie, la Croatie et la principauté de Michel deviennent pays limitrophes de l’empire bulgare. Ici se place la première émigration des Serbes en Croatie. Depuis 925, Tomislav est roi avec l’assentiment du pape Jean X. Toute la Croatie pannonique, presque tout le littoral dalmate avec les îles lui appartiennent. C’est un brillant début. Et, nous l’avons vu, ce début est contemporain, du premier mélange serbo-croate. Les organisations purement politiques ne prévaudront jamais définitivement contre ce fait capital : à savoir que sous la conscience d’un statut politique séparé, la race persiste à s’affirmer avec ses tendances à l’unité nationale. Sous les successeurs du roi Tomislav, Kre-simir 1er (930-945), Michel Kresimir 11 (949-969), la Bosnie commence à faire de la politique séparatiste, les Serbes se débarrassent des Bulgares, les villes et les îles dalmates appartiennent aux Narentains (battus en 948 par les Vénitiens). Mais Zara, Salona, Spalato, Clissa reconnaissent l’autorité du roi croate. Nouvelle invasion bulgare sous le successeur de Kresimir II, Etienne Drzislav (969-995). Le tsar bulgare Samuel (976-1014) envahit la Serbie, la Bosnie, le Syrmium, le littoral adriati-que au sud du Cetina. Il s’empare du Zahumlie, de la Travounie et de Dioclée (Herzégovine et Monténégro actuels), ainsi que de toute la ré- itr