— 357 — plus. Malgré les prohibitions et les résultats négatifs des Conciles de Spalato (prohibitions et résultats qui exercèrent une certaine influence à Raguse et à Cattaro, surtout à cause de la rivalité entre le métropolitain de Spalato et celui de Raguse) la langue paléoslave — en caractères glagolites qui sont plus anciens que les cyrilliques — se répandit dans tous les diocèses et poussa de profondes racines en Dal-matie. Animé par le souvenir des luttes du grand évêque Grégoire de Nona, le bas clergé refusa de célébrer la messe en latin, surtout dans les diocèses de Zara (où en 1177, le Pape Alexandre III fut solennellement reçu par le peuple et par le clergé « slavicis cum canti-bus ») et de Spalato. L’usage de la liturgie slave s’est conservé dans les diocèses de Segn (Croatie), de Veglia, de Zara et de Spalato (les deux tiers de la Dalmatie) et, phénomène bien caractéristique, précisément sur les territoires soumis à l’influence vénitienne ! Au XVIIme siècle, les souverains pontifes approuvèrent les missels glagolitiques pour la Dalmatie. (Constitution du Pape Urbain VIII du 29 avril 1631). Cette première autorisation fut suivie des autorisations suivantes : Constitution du Pape Innocent X du 22 février 1648 pour le bréviaire glagolitique, corrigé par l’archevêque croate Raphaël Levakovitch qui, à cet effet se rendit en Russie ; Constitution de Renoît XIV du 15 Août 1754 ; Constitution « Su-