— 313 — Le reste de la population se compose de 3.081 Allemands et de 3.077 habitants d’autres nationalités, la plus grande partie militaires. * ¥ ¥ Note — La dénomination : « Italiens » n’est ici que pour la forme. Nous avons vu au chapitre III du présent ouvrage qu’un élément ethnique italien n’existe point en Dalmatie. Quant au chiffre de ceux qui, plus ou moins consciem-meut, ont fait acte d’adhésion au parti italien, on a révoqué en doute la véracité des recensements autrichiens. On a prononcé le chiffre fantastique de 60 et de 80.000 ! En vérité, c’est un moyen par trop commode d’introduire le doute et la confusion dans les esprits mal préparés à l’étude des rapports italo-slaves. Nous nous bornerons aune simple remarque: en 1846, en 1851 et en 1860, c’est à dire à une époque de complète italianisation officielle en Dalmatie, alors que les communes dalmates se trouvaient au pouvoir des auto-nomistes-italianisants et que le gouvernement centraliste autrichien, qui les protégeait, ne faisait presque pas de différence entre le royaume Lombardo-Vénitien et le royaume de Dalmatie, les recensements officiels assignaient aux « Italiens » ( c’est à dire à ceux qui déclaraient la langue italienne comme leur langue maternelle! un chiffre de beaucoup inférieur à 20.000 sur une population de 400.000! Voici ces chiffres: 1846, 14.300; 1851, 13.701 ; 1860, 15.672. Ce n’est qu’en plein régime serbo-croate en Dalmatie que le chiffre des « Italiens » subit une légère augmentation. Le recensement de 1880 assigne aux « Italiens » le chiffre exagéré de 27.305 qui en 1910 s’est réduit à 18.028. Ces augmentations insignifiantes sont dues en partie à des infiltrations anodines d'italiens authentiques du royaume, en partie à la propagande sans scrupule de la Lega Nationale parmi