— LXXVI — nise (1247). La République impose à la fière cité des conditions très sévères, à savoir : un comte vénitien à Zara, les Zaratins doivent renoncer aux mariages avec les femmes croates, ils cèdent aux Vénitiens les revenus communaux, leurs galères et leurs hommes se tiendront à la disposition de la République. Traù et Spalato restent soumises au roi de Hongrie et de Croatie. Ces deux villes sont d’ailleurs presque autonomes. Traù est ultra loyaliste; Spalato est frondeuse. Cette dernière ville conclut un traité d’alliance avec les princes Katchitch, la commune indépendante de Poglizze, le comte serbe de Zahumlie André et le ban de Bosnie Mathieu Ninoslav. L’armée royale, placée sous les ordres du ban de Croatie Dyonise, écrase les Spalatins et leurs alliés. Spalato accepte un Homo regius pour comte, livre des otages au Roi et lui prête serment de fidélité. Venise n’intervient pas. Elle se contente de la possession de Zara. La Dalmatie continue à dépendre politiquement du royaume fédéral hungaro-croate. Un membre de la Maison Royale y exerce les fonctions de vice-roi. Il porte le titre de Dux totius Sclavoniae, Croatiae et Dalmatiae. Il a un remplaçant, le banus maritimus (c’est-à-dire ban de Dalmatie). Jusqu’au XlVe siècle, les bans de Croatie et de Dalmatie frappent leur monnaie à eux, ayant cours légal dans tous les pays de la Couronne