— LXXXI — ne en Dalmatie et en Croatie. Son successeur, Etienne 1er (1196-1228), mari d’une nièce d’Henri Dandolo, couronné roi par le pape Hono-rius III en 1217, prend en 1220 le titre de totius Serviae, Diocliae, Tribuniae, Dalmatiae atque Chlumiae rex coronatus ». (Protestation d’André II de Hongrie qui prétend, lui, avoir le droit de porter le titre de Rex Serbiae et Dalmatiae) Son frère, le célèbre moine Sava, fut le premier chef de l’église nationale serbe. Il reprit la politique de Vévêque croate Grégoire de Nin (Nona). Il imprima au couronnement latin le cachet de la consécration nationale serbe, et, ce faisant, il érigea le seul rempart yougoslave possible contre les convoitises germano-latino-magyares. Les luttes aux conciles de Spalato et l’œuvre de St-Sava sont issues du même esprit. St-Sava fonde aussi en Dalmatie des évêchés serbes, sans toutefois rompre en visière avec l’Eglise de Rome. Etienne Ouroch II (1282-1321) se heurte aux ambitions dynastiques de Mladen Subitch Bri-birski le grand seigneur croate qui porte le titre de « Croatorum et totius Bosniae banus ». La lutte entre le prince croate et le roi serbe se traduit précisément dans la volonté réciproque détendre territorialement leur pouvoir sur des hommes de la même race. Aussi Mladen prétend s’emparer de l’Herzégovine et ajoute à ses titres celui de « Dominus Chelmi » et le roi serbe celui de « Rex Croatiae ». Charles-Robert VI