- 96 - Nous ne nous arrêterons pas non plus à une autre déclaration faite par l’honorable Serra-gli, dans la séance du 28 mars 1863. Il proposait de qualifier du nom de « notre langue » la langue serbo-croate, par opposition à la langue italienne. Non plus aux déclarations du Gouverneur Mamula, allié et pnotecteur du parti autonomiste et qui, dans le discours d’ouverture du 26 septembre 1864, disait catégo- Du reste, en Italie, tous les esprits équilibrés ont toujours considéré comme inséparables la destinée de la Dalmatie et celle de la Bosnie. Nous citerons, par exemple, l’honorable Sonnino — le ministre actuel des affaires étrangères en Italie. Dans la Rassegna Settimanale, qu’il dirigeait à Florence, celui-ci désignant l’opposition magya-ro- allemande à la conquête de la Bosnie-Herzégovine, faisait observer, en 1878, (Vol. 6 p. 86) que le Gouvernement de Vienne ayant refusé l’annexion de la Bosnie-Herzégovine avait sacrifié « l’intérêt de ses provinces dalmates dont le commerce languit par suite de leur séparation d’avec le pays qui devrait être pour leur commerce la source naturelle d’approvisionnement ». Malheureusement, cette annexion l’Autriche l’a beaucoup plus tard effectuée in odium Slavorum, avec l’intention de gouverner séparément les pays yougoslaves, les excitant les uns contre les autres, exploitant les tares séculaires de chacun d’eux. Au contraire, les Slaves du Sud, en demandant l’annexion des anciennes provinces turques, espéraient avancer leur propre unité et se délivrer de la tutelle allemande-magyare. Ce tragique dissentiment a rendu plus aigu le conflit serbo-autrichien. Il n’est pas la dernière cause de la guerre actuelle.