— 248 — yougoslaves incarcérées dans la monarchie austro-hongroise. D’ailleurs cette monarchie a théoriquement — sinon toujours en pratique reconnu l’individualité historique des régions occupées par elles et leur droit à un régime national. Le peuple de Dalmatie et de Croatie veut obtenir l’unité ; et, d’aucune façon, il n’accepte aucune domination étrangère qui, théoriquement et pratiquement et pour toujours annulerait le droit public et national des pays qu’il habite. Cette volonté doit être supérieure à toutes les compositions artificielles, à tous les protocoles secrets. Nous avons, dans les grandes lignes, démontré, et maintenant nous réaffirmons l’existence d’un droit public de la Dalmatie, intérieur et extérieur. La Dalmatie, d’après le point de vue du droit public intérieur, appartient, par les actes d’une adhésion séculaire, à l’ensemble serbo-croate qui se rattache à la Couronne de Saint-Etienne, que la félonie de la race magyare a transformée de régime fédéraliste en régime centraliste et tyrannique. Sous le point de vue international, ce royaume-province fut, par les puissances coalisées contre Napoléon, livré à l’empereur d’Autriche en vertu du traité de Vienne, le même traité qui déclarait aussi province autrichienne