— 341 — qui font de l’Italie ou de l’Allemagne le centre de leurs aspirations ; de même, avec un égale inflexibilité, nous combattons les aveugles impatiences de ceux qui veulent l’annexion à la Croatie. Cependant le journal se déclarait prêt à demander l’annexion, si l’intérêt patriotique devait un jour la réclamer. Au sujet de la langue, il affirmait la nécessité de la langue italienne comme langue de culture ; mais il ajoutait qu’il s’efforcerait de répandre parmi la jeunesse la connaissance de la langue serbo-croate, qui, disait-il « nous est bien plus nécessaire ». Il Dalmata resta fidèle à ce programme pendant bien des années. En 1871, Simon Ferrari-Cupilli, successeur de Matcovitch, publiait de nouveau le programme en italien et en serbocroate et proclamait la nécessité « de la liberté des langues ». Matcovitch reprit sa collaboration au mois de novembre de la même année et, dans le journal, insista sur le devoir « de travailler au progrès de l’instruction populaire et à celui de la langue slave ». Il Dalmata publiait aussi des feuilletons en langue serbo-croate. Arthur Colautti lui-même qui en prit la direction en 1872, conserva au journal la forme littéraire bilingue. C’est seulement en 1874, que Colautti, (à la suite d’un discours parlementaire prononcé par Klaitch)