— 9 — poètes et des écrivains comme Voinovitch (Jean), Tresitch, Begovitch, Nazor, Car, Cippico (Jean), Katalinitch, Korolija, Simunovitch, Re-setar, etc., etc. — et nous omettons les morts, les Botitch, les Budmani, les Gradi, les Kazali, les Vodopitch, les Petranovitch, les Petritch, les Buzolitch, les Glioubitch, etc., etc. — forment une phalange puissante qui rend témoignage de la vitalité de la pensée slave en Dal-matie. La contribution de cette province à la civilisation yougoslave porte un caractère si définitif et spontané, que ce développement à lui seul suffirait à imprimer à la Dalmatie le caractère irrévocable d’une vie, d’une conscience, d’une mission. Or la floraison présente tient à de profondes racines. L’évolution est manifeste. Le caractère organique patent. Il défie toute controverse sur le caractère slave de la Dalmatie.1 Mais revenons aux ancêtres. Entre le XVe et le XVIIIe siècle, la Dalmatie depuis Cherso et Pago jusqu’à Raguse et Cat- 1 Quelques Dalmates se sont brillamment essayés dans la littérature italienne. Citons au hasard de la mémoire le Professeur Lubin de Traù qui a commenté Dante à l’Université de Qraz et l’historien Brunelli à Zara. Mais ce sont des cas isolés. Cette contribution aux lettres italiennes, toute à l’honneur de l’esprit dalmate, ne dépasse guère les limites d’un emploi spirituel et savant d’une langue étrangère, dont le génie toutefois a éclairé et vivifié la littérature slave de l’Adriatique.