— 179 — les priant de ne pas oublier les services de l’Association Dante Alighieri. « Celle-ci, écrivait le député-ministre irrédentiste, a pendant de longues années donné aux malheureuses terres italiennes dont l’Autriche, par toutes sortes de pièges, combattait la liberté, la langue, les coutumes, l’âme, celle-ci a donné un appui matériel et moral afin de leur permettre de sauver leur nom et leur caractère, leur foi dans leur immuable destinée, qui est la nôtre ». En effet, sans les larges subsides matériels de la Dante Alighieri, les écoles de la Ligue Nationale n’auraient pu surgir dans les villes slaves de la Dal-matie. Et par exemple, on n’aurait pas vu un bal donné par la Ligue Nationale, à Zara, ville de 14.000 habitants, ville de fonctionnaires, produire une recette de 15.000 couronnes. On n’aurait pas vu non plus en 1912, le groupe de la Ligue Nationale recueillir dans la seule ville de Zara 56.810 couronnes ! Tous ces phénomènes exotiques disparaîtront comme par enchantement et sans emploi de la violence, le jour où la nation serbo-croate s’appartiendra à elle-même et où la Dalmatie rentrera dans le sein de la commune mère slave. L’influence bienfaisante de la culture italienne continuera certainement de s’exercer si l’Italie le veut, — si, cette culture s’abstient de circonvenir l’âme slave du pays. Le dernier produit du système autrichien, la propagande arti-