— LXXXII — de Hongrie entre en lice avec Ouroch II. Il est battu. Le roi serbe pour éterniser son programme d’unification politique, fait don à la célèbre basilique de S. Nicolas de Bari (Italie) d’un autel en argent et il y fait graver une inscription dans laquelle il s’intitule «Seigneur de tout le territoire qui s’étend du golfe adriatique jusqu’au grand fleuve Danube. » La ligne ascendante de la dynastie Némanya fait, pour un instant, entrevoir la solution du problème balkanique. Dans une lutte suprême avec les Bulgares, le roi serbe leur inflige une sanglante défaite à Velbuzd en Macédoine, te 28 juillet 1330. Jamais un peuple entier ne fut battu comme le fut le peuple bulgare en ce jour-là. Virtuellement, la Bulgarie était anéantie. A cette occasion se révéla l’étrange mentalité des princes du Moyen-Age et surtout la mentalité des princes slaves. Le problème serbo-bulgare aurait pu dès lors être résolu. Les magnats bulgares supplièrent Etienne Ouroch III de proclamer l’union des deux Etats sous sa couronne. Le roi serbe refusa. Il n’était pas supérieur à la moyenne des princes de son temps. La crainte des Turcs et le mirage de Constantinople empêchèrent plus tard l’empereur Douchan de s’occuper du problème bulgare. Les Turcs viendront. L’occasion ne se représentera plus. Malheureusement pour les grands projets des