CAPITOLO XII. AiS Parole al vento; poiché da tutto quel discorso, pur troppo apparve come Bonaparte considerasse lo stato veneto come già tutto occupalo dal suo esercito, e solo pensasse a stringerlo più dappresso, onde ottenerne, per amore o per forza, quanto voleva. Intanto aveva già occupala la fortezza di Palmanova ed il porto di Trieste; per modo che Venezia riesciva bloccala da tutte parti. Onde non ci reca stupore se egli si sentiva in lena di fare il prepotente, e di stringere con aspro piglio il aucune ombrage au général français; que le sénat était dans l’obligation de faire des arrestations à Venise et dans la terre-ferme, et qu’il serait injuste de qualifier de rigueur contre les partisans de la France ce qui n’était, de la part du sénat, que la juste punitions des citoyens turbulents qui voulaient renverser les lois de leur pays. Le général français n<i disconvint pas de la situation critique de Venise, et, sans perdre son temps à-eu discuter les causes , il aborda franchement les faits. « Vous voulez * arrêter ce que vous appelez vos ennemis, et que nous appelons nos-« amis; vous mettez en place des personnes connues par la haine qu'elles-« nous porlent et par leurs liaisons avec les Autrichiens. Vos troupcÿ «s’augmentent: elles-marchent, disent-elles, contre les Jacobins. Que « vous reste-t-il à faire pour que nous soyons en guerre? Une guerre « contre la France serait votre entière et prompte ruine. Vainement vous, «compteriez sur le prince Charles; votre calcul serait faux; je le bat-V trai et le chasserai de l’Italie avant huit jours. Il est un moyen de « sortir de la situation pénible où nous sommes : je veux terminer vos * angoisses; je vous offre l’alliance de la république. Je vous garantirai « tous vos état de terre-ferme, même votre autorité dans Brescia et dans, « Bergamo. Vous déclarerez la guerre à l’Autriche, et vous me donnerez « dix mille hommes pour contingent. Je eroi convenable de mettre dans « le livre d'or les principales familles de terre-ferme, mais je u’en fais « pas une condition sine qua non. Retournez à Venise, faites délibérer * le sénat, et venez signer un traité, qui seul peut sauver votre patrie «et vous mettre d’accord«. Pesaro s’était fort-avancé; il avait besoin ■de gagner du temps; il avoua la sagesse du projet, et partit pour Venise, en promettant de venir avant quinze jours. »