ig4 I>E LA SUCCESSION d’aUTRICHE liberté et de la loi, l’épargne populaire a été concentrée avec méthode et employée avec fruit. Mille institutions de mutualités, d’épargne, d’associations agricoles, de crédit, toutes fortement marquées de l’esprit national et du caractère démocratique, alimentent de grandes banques qui étendent au loin leurs filiales et rayonnent en pays slaves. (Jar elles sont animées du même prosélytisme économique que, dans l’ordre intellectuel, l’Uni-versitéde Prague. Dans le riche système d’épargne autrichien, les Tchèques ont usé aussi bien du système de la caisse surveillée, avec la Sporitelna, la plus ancienne, fondée en 1826, que du système de la caisse autonome, la Zalosna, sans parler des grands établissements tchèques de pur crédit, la Pozenkowa, la Ceska et la Zivnotenska, la plus importante. Parcourez l’Empire : vous trouverez leurs succursales en Pologne ; elles soutiennent l’agriculture slovène et croate; hors de l’Empire, vous les rencontrez en Serbie, à Belgrade et à Sofia. Allons au fond des choses : voici un peuple uni, d’esprit méthodique et qui a su employer à sa mode les fameuses règles de l’organisation germanique contre les Germains. Et l’Allemand stupéfait voit le Tchèque, race inférieure et réservée dans l’harmonie universelle à la colonisation teu-tonique, qui, non content de prétendre à une vie propre, lui fait concurrence à lui-même pour la colonisation de l’Orient ! * * * Nous sommes précisément au moment où il s’en aperçoit.