64 DE LA. SUCCESSION d’aUTRICHE conscience slave aux Polonais de Silésie ('); et comme cette race est prolifique, elle émigre, organisée, rangée toujours en associations, sous la protection nationale de saint Isidore ; elle va peupler les industries rhénanes, et voici que dernièrement un candidat polonais au Reichstag a réuni des milliers de voix en Westphalie. Plus une pensée, plus une ombre de révolte; le loyalisme le plus rigoureux, un loyalisme un peu dédaigneux, si l’on peut dire, à l’égard du Prussien. Il y a longtemps, disait un Polonais à M. Moysset (*) que les Allemands du Sud nous auraient assimilés. Une lutte agraire, passionnante pour l’économiste observateur, menée par des paysans conduits par des prêtres, avec toutes les armes modernes, associations, mutualités, crédit, contre le fonctionnaire prussien plus raide, plus pesamment équipé, mieux enfermé dans sa confiance en sa supériorité que son aïeul, le Teutonique, dans son armure, que nous voilà loin du romantisme d’antan ! et pourtant ce sont bien les mêmes adversaires, sur le même champ. (C En Pologne russe. L’action du Gouvernement allemand sur les affaires polonaises ne s’arrête point à ses frontières. Tous les Polonais croient que la main gantée de fer du Prussien s’étend jusque dans le Royaume même, c’est-à-dire en Pologne russe. (1) Cf. ci-dessus page 20. (2) Moysset, L'Esprit public en Allemagne, page 99.