74 DE la succession d’autriche serves les fonctions commerciales, dédaignées, mais reconnues. Et c’est aujourd’hui le parti le plus nationaliste peut-être, qui, rompant avec la tradition nationale, a déclaré la guerre à ces hôtes séculaires et jadis à peine rudoyés. A vrai dire, l’affaire, sans être tout à fait récente, est devenue sérieuse depuis les élections à la quatrième Douma il y a environ un an. M. Dmowski, le premier des députés polonais aux trois précédentes Doumas et le chef véritable de la nation polonaise, se présentait devant le Collège électoral polonais de Varsovie. Il fut battu par un socialiste qui triompha avec un petit nombre de voix socialistes et tous les suffrages juifs, dans cette ville qui compte 34o.ooo israélites sur 800.000 habitants. Les juifs étaient donc la cause de l’échec de M. Dmowski : ils se séparaient du parti national, ils le combattaient. Ce fut, dès lors, dans Varsovie la guerre antisémite et le blocus des juifs. Guerre moderne, économique, de boycottage serré. Guerre heureuse, dit-on, bien qu’il soit difficile d’en juger encore ; mais on marque toutefois qu’en moins d’un an 2.000 commerçants juifs ont abandonné le téléphone, signe probable de défaillance des affaires. Mais le parti national n’aperçoit-il pas qu’il rompt une tradition nationale en substituant la persécution à la tolérance séculaire pour ces hôtes inférieurs et pauvres, assis depuis si longtemps au foyer polonais? Les nationaux-démocrates s’en défendent. Car, disent-ils, nous favorisons par là le commerce polonais et ce Tiers État polonais, cette petite