a56 DE LA SUCCESSION d’aUTRICHE aperçue, M. R. W. Seton-VVatson, notamment, dans son grand ouvrage sur la Yougoslavie ('). Plus ré-cemment^ Sir Arthur Evans a fait à la Société royale de Géographie de Londres, le 10 janvier 1916, un exposé éclairé par cette sagesse élégante que Sir Arthur a directement empruntée à Minos (2). 11 a montré les caractères, les avantages de cette grande voie Londres—Paris—Milan—Laibach—Belgrade—Méditerranée qui fera, dans la future Yougoslavie, la soudure de POccident et de l’Orient et qui mettra un lien d’intérêt si puissant entre l’Italie et les pays serbes. A vrai dire, cette ligne ferrée de la Save existe dans sa plus grande partie, mais elle ne sert guère qu’au trafic local, grâce au génie qu’a mis l’Au-triche-Hongrie à contrarier les relations naturelles. J’ai appris des économistes que les lois du trafic sont réglées par les conditions géographiques et qu’il est vain de tenter de les contraindre par des artifices politiques. Nous avons entendu ces observations, notamment à propos des combinaisons commerciales et douanières d’après-guerre. Dieu me garde des sacrilèges et surtout de douter de la rigueur et de la pérennité des lois économiques ! Je prie toutefois que l’on observe le régime des communications appliqué par l’Autriche-Hongrie aux pays yougoslaves de son empire. Voilà une région formée par une étroite bordure montagneuse qui (x) R. W. Setom-Watson, The Southern Slav Question. Londres, Constable, 1911. (2) M. Pierre de Lanüx a donné une traduction française de la communication de Sir Arthur Evans sous le titre : Les Slaves de l’Adriatique et la route continentale de Constantinople.