CONCLUSIONS saire d’avoir plus d’égard aux Slaves. Les événements de Trieste n’ont pas d’autre sens, et le comte Tisza, chef du Gouvernement hongrois, semble vouloir répudier sur un point l’héritage de son prédécesseur et chercher un remède à ses difficultés intérieures dans une politique d’entente avec les Croates. J’ai indiqué que cette union des Slaves d’Autriche serait sans doute fermée par le sceau polonais. La deuxième question slave... ah ! que celle-là est délicate pour nous, Français !... L’autre question slave qui bouleverserait profondément le monde oriental, ce serait une modification, même légère, de la politique russe en- Pologne. Oh ! je sais que la question polonaise pour les Russes a deux laces, l’une intérieure, l’autre extérieure. C’est une question politique intérieure où nous n’avons rien à voir. Les motifs de la politique intérieure des Russes, leur sentiment sur l’unité de leur Etat, plus profondément encore tout ce qui touche au sentiment de leur orthodoxie, à leur sentiment religieux, qui est à la fois civil et mystique, tout cela nous est sacré. Notre alliance est étroite, elle emporte la confiance et le respect réciproques. Mais, si je ne me trompe pas en pensant que la Pologne n’est plus une révoltée, qu’elle est aujourd’hui désorientée, cherchant le repos et la garantie de sa prospérité dans la fidélité à une loi forte et acceptée, je ne puis fermer les yeux aux bénéfices immenses, à l’éclat nouveau de puissance, de prestige que l’Empire russe trouverait dans une poli-(ique moins rigoureuse aux Polonais. Je ne parle pas seulement de cet avantage de sécurité militaire