a5o DE LA SUCCESSION D*AUTRICHE de Supilo. En Bulgarie, on distingue les socialistes qui, là comme ailleurs, forment une unité divisée, en socialistes larges et socialistes étroits. Le parti de Starcevic est le parti des « Croates étroits ». Les sociologues, barbares qui aiment à parler grec, diraient sans doute que c’est la doctrine de l’idiosyncrasie croate. Or, si Ton observe la conduite de ces trois partis pendant la guerre, l’on est surpris de reconnaître que c’est justement ce parti de Starcevic qui a pris la position la plus nette en faveur de l’unité yougoslave. On ne l’attendait guère de lui, puisqu’il semblait plus éloigné des Serbes que la coalition serbo-croate. On n’attendait rien des franckistes qui, sans doute, ruminaient docilement la pensée du trialisme, antiquaille politique du temps du feu roi. Nous connaissons la volonté de tous les Slaves d’Autriche : ils l’ont proclamée avec éclat par leur déclaration au Reichsrath le 3o mai 1917, date et signe de la ruine de l’Empire. Pour les Slaves de Hongrie, pas de manifestation officielle correspondante. Seul le parti de Starcevic s’est rangé sur le même plan que les Yougoslaves d’Autriche par sa déclaration du 5 juin à la Diète de Zagreb. Il « salue avec joie la déclaration unanime du Club yougoslave de Vienne. I! approuve l’attitude des Tchèques et des Polonais et leur adresse son admiration et ses sympathies » (’). La coalition serbo-croate, c’est-à-dire Iji majorité de la représentation croate, semble plus engagée (1) Le texte de la déclaration est rapporté dans La Serbie que le Dr Lazar Markovic publie à Genève, numéro du 24 juin 1917.