l’aigle blanc 227 Une Pologne indépendante, entendez : Royaume et Galicie. Tout le monde est d’accord. Et la Pos-nanie? Nous en revenons au point de départ, qui est l’essentiel. La question de la Pologne prussienne est pour nous la pierre de touche des partis polonais. Serait-il vrai que certains, parmi les Polonais, seraient portés à accepter une Pologne incomplète qui, pour hâter la paix, renoncerait à blesser l’Allemagne en réclamant le grand-duché? Si les Polonais doivent attendra la restitution de la Pologne, est-ce de ceux-là qui l’ont jadis partagée ? Si la Posnanie est polonaise, où est l’annexion de la laisser à la Prusse ou de la rendre à la Pologne ? N’est-ce point, peut-être, le sentiment de M. Led-nicki, avocat de Moscou, et ministre pour la Pologne du Gouvernement russe ? Nous sommes ainsi ramenés à cette question de Posnanie et de Dantzig, à laquelle toutes les autres sont subordonnées. L’immense avantage des Alliés aux yeux de la nation polonaise, c’est qu’ils peuvent seuls lui rendre son unité, tandis que le partage et l’esclavage de la Pologne furent toujours la première nécessité de la vie de la Prusse. Pour nous, la réunion du grand-duché à la Pologne est le coup décisif au militarisme prussien ; pour le nouvel Etat, elle lui rend sa population la plus énergique, la plus démocratique, la plus antigermanique. Pour reconstruire l’Orient de l’Europe, que cherchons-nous ? Des éléments antigermaniques. Il y en a ici, et de très puissants. Ramassons-les. Les meilleurs sont en