DE LA SUCCESSION d’aüTRICHE sion est invariable : Diffnus est intrare in Mittel-europa. Ce fut précisément tout l’objet et toute la politique du ministère Clam-Martinitz. Il y avait bien des choses dans ce « nouveau cours » des affaires autrichiennes, dans cette première tentative de l’empereur Charles Ier, mais le principal est là : nécessité d’endormir les Tchèques, jusque-là trop vigilants. Nouveau règne, cour nouvelle et par conséquent, comme il arrive en pays monarchique, cabale nouvelle de ceux qui attendaient en boudant. Cette fois, les nouveaux maîtres semblent être de goûts aristocratiques, jusqu’à ne pas craindre une pointe d’antisémitisme. Connaissent-ils donc si mal leur Autriche? Peut-être sont-ils fédéralistes, mais leur fédéralisme est aussi germain que le centralisme obstiné du nonagénaire d’hier. La méthode de travail de la chancellerie berlinoise lui a permis de franchir sans aucun dommage l’échéance de la succession d’Autriche. Berlin est informé et Berlin a des bureaux qui travaillent sur les diverses hypothèses que commandent ses informations. On s’était mis d’accord à Konopiste avec l’héritier d’alors, François-Ferdinand : on s’est accordé de même avec les conseillers futurs du pauvre empereur d’aujourd’hui, dont on connaît bien l’indigence intellectuelle. Peu importe à Berlin que Tisza ou Andrassy règne à Pesth, peu importe que Kôrber, Clam-Martinitz ou Seidler gouverne à Vienne, puisqu’ils sont tous sujets de l’Empire germanique. En Cisleithanie notamment, l’accord est assuré par l’intermédiaire docile et fanatique