2^4 DE LA SUCCESSION D’AUTRICHE cette Eglise romaine qui implore d’un si grand cœur pour l’Empire les puissances du Ciel et peut-être même celles de la terre. Par sa constante politique parlementaire, essayant de gagner ceux des chefs du peuple qui n’étaient pas en prison, la politique viennoise s’efforça de diviser les Slovènes. M. Sustercic, qui est député et aussi, je crois, landeshauptmann — quelque chose comme préfet et président de conseil général, — tenta de faire prévaloir le loyalisme autrichien des Slovènes sur la passion nationale. Si l’esprit public a parfois hésité il est aujourd’hui parfaitement uni. Dans cette séance du lleichsratli du 3o mai 1917, l’un des actes politiques les plus importants de la guerre, à peu près ignoré du public français et où l’union des Slaves sous le commandement des Tchèques a mis l’empire d’Autriche en déroute et son Gouvernement en fuite, les Yougoslaves unis ont demandé, en forme correcte et avec les clauses de style nécessaires, la dislocation de l’Autriche-Hongrie par la déclaration suivante lue par Mgr Korosec, président du groupe : « Les députés soussignés, réunis en club yougoslave, déclarent, en se basant sur le principe des nationalités et sur les droits de l’État croate, demander que toutes les contrées de la Monarchie sur lesquelles vivent les Slovènes, les Croates et les Serbes soient réunies en un organisme d’État indépendant et démocratique, libre de la domination de toute nation étrangère et placé sous le sceptre de la dynastie Habsbourg-Lorraine ; ils déclarent qu’ils mettront toutes leurs forces à la réalisation de cette demande de leur nation unique. Les soussignés