I 14 DE LA SUCCESSION d’aUTRICHE ne les encombre pas de l’arroçjance prussienne. Le corps des officiers y est moins fermé qu’en Allemagne. Le directeur de la politique extérieure du Times qui avait été auparavant, durant dix années, correspondant de ce journal à Vienne, écrit dans son livre sur l’Autriche : « Quoique de nombreux officiers de l’armée austro-hongroise soient fournis par la noblesse et même la haute aristocratie, la masse du corps des officiers se recrute dans les classes moyennes et la petite bourgeoisie, et se compose d’hommes de même fortune ('). » Sur les choses militaires, l’empereur François-Joseph fut toujours un souverain vigilant ; il porta à son armée une affection jalouse et exclusive. M. Steed a peut-être exagéré son impartialité parmi les querelles politiques; l’Empereur a souvent pris parti dans les luttes nationales de ses sujets, mais il a toujours fini par céder, de lassitude, à bout de combinaisons et moyens dilatoires, après des difficultés prolongées. Mais, si les luttes politiques de ses peuples atteignaient l’armée, l’Empereur restait inflexible. En matière militaire, François-Joseph n’a jamais capitulé, — au moins depuis Sadowa. Quand les Hongrois, grands latinistes et les premiers disputeurs du monde, prétendirent mettre en cause la langue du commandement ou de l’instruction dans l’armée, l’Empereur, qui avait accepté tant d’exigences magyares, financières, parlementaires, scolaires, se redressa et (i) H. W. Steed, La Monarchie des Habsbourg. Traduction française. Paris. A. Colin, 1911\.