LE « DE CUJUS )) I I I grandement péché par ignorance, dont cette expérience nous devrait bien corriger. Pour la partie du monde qui leur était assignée, l’Orient, les Autrichiens avaient un service d’information excellent. Service de police extérieure, souvent conjugué avec ceux de la « Propagande n catholique, des missions des innombrables réguliers autrichiens. Même en pays tout entier orthodoxe, il est bien certain que l’action de l’Autriche-Hon-grie en Bulgarie a été puissante par la corruption des hommes, par les intrigues politiques, par les menaces, par la violence des comitadjis. Si on veut un exemple plus proche encore, l’occupation de l’Albanie témoigna d’un travail méthodique poursuivi dans les années récentes. On a vu chez les Skipetars bien des capucins, bien des franciscains qui laissaient, avec quelque monnaie, des portraits de l’Empereur dans les pauvres maisons des Mir-dites catholiques, et bien des savants, bien des explorateurs, bien des géologues, gens qui ont coutume de rechercher les métaux et l’or dans la terre, et qui venaient au contraire en répandre sur les sentiers d’Albanie. En pays tosque et en pays guègue, chez les Albanais catholiques et même musulmans, comme fait ailleurs la « préparation t> militaire par l’artillerie, la préparation par la police diplomatique marquait, avant que nos alliés italiens et nous-mêmes sur quelques points nous n’y eussions mis bon ordre, les étapes faciles et sans gloire de l’armée impériale.