162 DE LA SUCCESSION d’aUTRICIIE jourd’hui, Clam-Martinitz et Czernin, sont de cette école. Ils se distinguent de celle de Thun en ce qu’ils ne répugnent point à établir en Autriche les méthodes et les hommes de la Germanie. La meilleure preuve en est que Clam-Martinitz avait fait son ministère avec les éléments du radicalisme germanique le plus déterminé, von Hendel et Urban, qui représentent le plus pur pangermanisme autrichien. Je crois bien que le prince Thun, mort de saisissement, dit-on, en novembre 1916, après l’assassinat de son ami Stürgkh, a emporté avec lui le dernier souffle d’indépendance qui ait animé un Allemand d’Autriche. * * * Mais les autres ! Les Germains d’Autriche sont allés à Berlin comme les socialistes allemands-sont allés à Hindenburg, et du même pas. Car il y a un pangermanisme autrichien, furieux comme l’autre, également enivré d’un orçjueil pédantesque, également prompt aux applications et aux réalisations patientes, mieux exercé peut-être à la lutte contre ses voisins, qui est sa condition première. Le pangermanisme, c’est-à-dire tout le peuple allemand, la guerre l’a divisé en deux courants, l’occidental et l’oriental ('). Le premier et le plus fort court contre l’Angleterre : il porte les ambitions mondiales et maritimes de l’Allemagne. Le second se heurte à la Bussie, et le Gouvernement lui avait jadis confié sa barque. (1) Voir le chapitre précédent.