CONCLUSIONS 267 lement à l’idée de la confédération et à l’idée de la garantie. Dira-t-on peut-être que ces peuples seront bien surpris de se trouver réunis dans une harmonie que rien ne prépare? Il est vrai; et sans doute il eût mieux valu que la dissolution de l’Autriche-Hongrie fût différée de quelques années encore, qui auraient mûri l’union des Slaves occidentaux. Mais enfin l’Allemagne a ordonné la guerre européenne, François-Joseph a consenti et Tisza a préparé le piège : ce sont eux qui ont choisi l’heure. Il faut d’ailleurs tenir compte que la guerre, ayant duré trois ans, a mûri ici comme ailleurs les difficultés qu’elle précipitait. L’ébranlement profond des consciences slaves, commencé dans le Sud aux guerres balkaniques, la persécution autrichienne ont amené les Slaves à cette union du 3o mai 1917 qui est, à proprement parler, la déclaration de l’ouverture de la succession des Habsbourg. Les Polonais de Galicie furent toujours, de l’aveu des Allemands eux-mêmes, les meilleurs Autrichiens de la Monarchie. Comment penser que l’Autriche subsiste quand ils s’évadent ! Je prie enfin que l’on retienne la remarque que l’analyse nous a révélée dans ces trois études sur les trois peuples, qui nous importent plus que les autres parce qu’ils seront la ceinture qui touchera directement au corps germain de la Vistule à l’Adriatique, Polonais, Tchèques et Yougoslaves; ces peuples ne sont pas tous au même degré de culture et de maturité politique : j’ai essayé de déterminer et de reconnaître leur coefficient d’antiger-manisme. Une fortune précieuse veut que les