190 DE LA SUCCESSION d’aUTRICHE diaires des frères « allemands danubiens » ou directement par la méthode allemande, il importe assez peu ; l’essentiel est seulement qu’aucun d’eux n’est tenu pour si robuste qu’il puisse de lui-même, par ses propres forces et ses ressources politiques, échapper à la discipline tudesque. Que le lien fédéral de l’Empire asservi soit resserré ou relâché, les morceaux en sont toujours bons, et cette mosaïque entrera toujours dans le vaste sac du Mittel-europa germanique. Seules dans toute la Monarchie, deux provinces doivent rester directement opprimées, c’est la Transylvanie, qui est la Bohême magyare, et le royaume du Calice. * * * Car ces Tchèques, séculaires rebelles, sont d’une indiscipline redoutable et qui irait loin si l’on n’y veillait. Ils sont possédés du démon de l’apostolat, si j’ose dire. C’est chez eux que furent conçus ces projets de slavisme occidental qui devait donner à tous les frères danubiens et balkaniques le sentiment de la race commune et de leurs communs intérêts. Kramar avait là-dessus des idées fort intéressantes, et il n’était pas homme à les garder pour lui. Ces projets n’avaient encore été exprimés que dans des congrès que les Tchèques avaient provoqués et dont le premier avait été tenu à Prague. Œuvres de congrès, ces projets ne reposaient donc que sur des nuées. Mais ces nébuleuses annonçaient des constellations. En tout cas, rien de bon pour les Allemands en tout cela. En retour des