200 DE LA SUCCESSION d’aUTRICHE vaille dans les chancelleries. Evidemment. En douter serait sacrilège. Et ce plan comporte l’indépendance du royaume triunitaire de Bohême, Moravie, Slovaquie. Evidemment encore ('). C’est la seule question slave qui ne rencontre aucune difficulté, de la part d’aucun des Alliés. Dans une Europe où la paix sera garantie contre l’Allemagne par les puissances de l’Entente, dans l’Europe de la Barrière, la Bohême est un rempart dressé par la Géographie et par l’Histoire plus d’accord ici peut-être qu’en aucun autre lieu, qu’en aucun autre temps. La couronne de Saint-Venceslas brillera sur le royaume du Calice. C’est fort bien. Et s’il fallait aller plus loin, si les circonstances politiques faisaient apparaître la nécessité de quelque garantie complémentaire, s’il fallait assurer quelques conditions de vie commune à des peuples inégaux et épars, mais de population relativement faible, s’il fallait donner à cette fédération d’Etats autonomes, dont la constitution et les règles seraient fort éloignées de celles que nous avons sous les yeux, un sens de garantie pacifique et par suite antigermanique, alors surtout nous devrions nous souvenir que ces peuples divers ne sont ni de même nature politique, ni surtout au même point de leur développement. Et nous reconnaîtrions dans le peuple tchèque, de tous les peuples du centre et de l’orient de l’Europe, celui qui apparaît, par un double privilège, dans l’ordre politique comme le plus sûr, et dans l’ordre économique le plus mûr. (i) Cf. la réponse des Alliés au président Wilson sur leurs conditions de paix.